La vie tient à un fil

Trente minutes c’est long, très long, ça n’en fini pas quand tu fais un massage cardiaque en pleine nuit au père de tes enfants, l’homme que tu aimes plus que tout.

Hyam ne lâchera rien, Antoine ne respire plus, elle ne sent plus son corps qui est uniquement occupé par ce geste. Les pompiers arrivent, choquent, emportent, sans trop d’espoir.

Elle attendra cinq années avant d’écrire le récit de cette nuit et de celles qui ont suivi à l’hôpital.

La famille, les amis, les voisins défilent au chevet de celui qui n’a plus d’avenir, la chef de service leurs demande de se préparer à lui dire au revoir.

Alors à l’initiative de cette amie qui lui suggère de parler à l’oreille du corps, de le toucher, ils vont se relayer. Et elle qui l’aime au delà des mots, lui racontera leur vie.

Antoine fera partie des 0,01% de ceux qui reviennent sans séquelles.

Magnifique texte, beaucoup de pudeur et d’amour.

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