L’énigme Foenkinos

Je me suis surprise à terminer ce livre...

Foenkinos , une énigme littéraire. Comment peut-on passer de l’écriture de Charlotte à La Famille Martin?

Le pitch :

Un auteur sans inspiration, arrête le premier quidam dans la rue en bas de chez lui, dans l’idée de raconter la vie de cette personne. Il tombe sur Madeleine, ancienne couturière de Lagerfeld, mère de deux filles qui ne se parlent plus, d’un beau-fils dépressif et de petits-enfants bien de leur époque.

L’idée me plaît, je dépense les 19,50€

L’auteur entre dans leurs vies, et fini par parler plus de lui que d’eux. Nous abreuve de banalités et de platitudes sur l’époque, le couple, la famille et la vieillesse, sans profondeur.

Tout reste en surface, la lectrice attendant le décollage.

Interview dans La Tribune de Genève :

LTdG: « Jusqu’à l’autodérision: quand le romancier patine, il fait diversion avec une anecdote sur Karl Lagerfeld. »
L’auteur : « Un petit coup de Lagerfeld, et ça repart, oui! En tout cas, même si quelqu’un n’aime pas mon livre, il apprendra plein de trucs sur ce destin incroyable. »

Au moins il est lucide.

L’énigme :

C’est le 3e roman de cet auteur qui tombe entre mes mains. Le premier, La Délicatesse, était passé sans laisser de souvenirs au delà de la dernière page. À contrario, la lecture de Charlotte m’avait hypnotisée, à tel point que je l’ai lu à plusieurs reprises, j’ai même acheté l’édition collector.

Que se passe-t-il chez Foenkinos, est-il l’auteur d’un seul roman? Charlotte raconte l’histoire d’une femme peintre ayant disparu dans les camps de concentration. Est-il entré dans sa peau alors que la sienne est vide?

Charlotte trône dans ma bibliothéque, au milieu de mes romans favoris et de mes auteurs fétiches. Tout comme le Diable en Tête de BHL, il semble rester solitaire.

Au fils de la famille de dire « C’est classe, on a un biographe officiel (...) Mais bon j’aurais préféré Amélie Nothomb », pour le coup moi aussi.

Foenkinos de répondre à La Tribune de Genève « Je pars du postulat, que toute vie, même la plus ordinaire, peut passionner. » Je suis d’accord avec lui, encore faut-il avoir le talent pour raconter cette banalité.

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