Un manifeste indispensable!

La troisième vague du féminisme permet une réflexion large sur la place du genre féminin au sein de la société, ces dernières années la prise de parole s’ouvre malgré de nombreux freins mis en place par le genre dominant. Perdre un pouvoir qui vient de l’Antiquité ou plutôt le partager et le repenser semble encore délicat. Alors pour mieux comprendre d’où vient ce status de citoyen de seconde classe, je vous recommande ce manifeste édifiant!

Chronique complète sur le site web de @jaipiscineavecsimone

Mary Beard est professeur d’histoire antique à l’université de Cambridge, elle propose avec « Les femmes et le pouvoir - un manifeste » l’origine de l’exclusion des femmes du pouvoir.

« Mère retourne dans tes appartements, reprends tes travaux (...) discourir est l’affaire des hommes. » Voici comment dans l’Odysée d’Homère, Télémarque s’adresse à sa mère.

Mary Beard, avec ce court texte, revient à la racine des codes antiques du pouvoir masculin et comment les femmes en furent évincer. Un texte érudit, reprenant un grand nombre d’exemples illustrés et offrant un parallèle criant avec l’actualité contemporaine.
Les deux thèmes abordés dans ce petit livre sont - la voix publique des femmes - et - les femmes et le pouvoir -

L’autrice explique : lors de ses apparitions télévisées, radiophoniques ou des ses interventions sur Twiter, elle endure « des réactions que l’on pourrait par euphémisme juger - d’une hostilité inappropriée -, leur contenu dépassant les bornes d’une critique honnête, ou même d’une saine colère. » Du moment qu’une femme s’aventure dans un domaine traditionnellement masculin, ce n’est pas ce qu’elle dit qui déclenche l’opprobre mais seulement le fait que cela vienne d’une femme.

Réfléchir à la question du pouvoir comme à la question de la voix, doit nous permettre de sortir de ces exceptions, ces personnalités « haut de gamme » qui ont pris le pouvoir politique, en entreprise, ces pionnières qui ont dépassé le plafond de verre. Le pouvoir devrait être disponible pour toutes les répresentants du genre, l’accès ne devrait pas être limité.

Mary Beard, Les femmes et le pouvoir - un manifeste, Pocket, 101 pages

Previous
Previous

Mariage contre nature

Next
Next

Diner la nuit dans Tokyo