Un recueil de nouvelles qui nous vient de Corée

J’ai un respect immense pour les auteurs qui écrivent dans une langue qui n’est pas la leur à l’origine.

Guka Han est coréenne, arrivée en France récemment (2014), Le jour où le désert est entré dans la ville, est son premier recueil de huit nouvelles. Ou bien est-ce un roman polyphonique?

Ses personnages vivent entre la réalité et le rêve, sont isolés de leur semblables, souvent volontairement. Pourtant il n’y a aucune ambiance de désolation.

Le roman m’a donné un grand sentiment de paix, de calme.

Tout est indéfini - les personnages n’ont pas de nom, à part la première nouvelle qui se nomme Luoes (Séoul) aucun endroits n’est identifié. On sent bien l’ambiance de son pays natal sans que jamais il n’y soit fait référence. Cela donne une ambiance particulièrement étrange. Comme une impression de flottaison.

L’auteure explique en interview qu’il est plus simple pour elle d’écrire en français, que cela lui offre une distance de sécurité avec les histoires. Ce qui ne serait pas possible en coréen car elle serait envahie par les émotions.

Très belle pause lecture.

Éditeur Verdier, 118 pages

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