17 jours sans dormir

Murakami nous offre une nouvelle des plus énigmatique…

Nous entrons dans la vie d’une femme, dont la routine quotidienne est réglée comme du papier millimétré. Elle s’occupe de son mari, de son fils, de la maison, fait du sport. Chaque jour est à l’identique du précédent et du suivant.

Une nuit, elle a une vision ou est-ce un cauchemar? Elle se lève transie de sueur, incapable de se rendormir.

Elle se retrouve dans le salon, interdite par cette expérience. Pour se changer les idée, elle ouvre un de ses livres favori “Anna Karenine” de Tolstoï.

Depuis combien de temps n’a-t-elle pas ouvert un livre? Que s’est-il passé dans sa vie pour qu’elle délaisse cette passion dévorante? A l’université, elle avait cette frénésie de lecture, une obsession, une envie de toujours plus.

La première semaine d’insomnie, elle relira trois le classique russe. Personne dans son entourage ne remarque ses nuits sans sommeil. Les nuits et les jours passent, l’insomnie continue.

«Tout ce que je voulais, c’était qu’on me laisse tranquille dans mon coin pour lire mes romans.»

Nous quittons cette femme alors qu’elle vient de passer sa dix-septième nuit blanche…

Cette fin totalement ouverte, nous entraine vers toutes les suppositions possibles : à vous de décider ce qui lui arrive…

Ce texte magistral est accompagné des très belles illustrations de Kat Menschik, tout comme dans la nouvelle “L’étrange bibliothèque” du même auteur parue en 2013.

Haruki Murakami, Sommeil, 10-18, 2010, 92 pages

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