La douceur du monde

Le pain de Chanelle, la québécoise exilée à Soulac est une merveille. Peut-être est-il aussi bon que celui que Rinco, l’héroïne du « Restaurant de l’Amour Retrouvé » prépare pour Hermès la truie de sa mère?

Ce roman d’Ito Ogawa, fut lauréat du Prix Étalage de la Cuisine en 2011, a été adapté en long métrage au Japon (non disponible en Europe).

Rinco est une jeune femme qui vit pour sa cuisine et son amoureux. Un jour, elle rentre à l’appartement et il ne reste rien à part la clé de son compagnon au milieu de la pièce vide. Il a tout emporté, ses ustensiles de cuisine patiemment accumulés et l’argent économisé chaque mois pour ouvrir leur restaurant. Tout envolé. Il a juste oublié la jarre à saumure de la grand-mère qui se trouvait à la cave.

Le choc est tel que la jeune fille en perd la voix. Plus un son ne sort de sa gorge. Tous les mots restent en elle.

« Quoique nous fassions, rien ne peut abolir le sentiment d’impuissance qui nous assaille quand la personne que nous aimons nous quitte »

Une seule solution à son problème : retourner chez sa mère dans la montagne au fin fond du Japon. Lieu qu’elle a quitté dix ans plutôt pour venir vivre avec sa grand-mère à Tokyo. Cette mère fantasque avec qui, elle n’a que peu d’affinités, qui tient un bar et se nourrit de nouilles de supermarché.

C’est un livre lumineux, qui réconcilie les humains avec la vie et le bonheur comme les clients de Rinco dont le palais et les sens vivent une explosion d’expériences.

Qui mieux que Taniguchi nous parle de notre relation à nos animaux de compagnie? Dans « Nos compagnons » il explore les sentiments d’attache entre les humains et leur chien ou leurs chats. Trois histoires sensibles et douces qui m’ont tiré quelques larmes tant je m’y suis retrouvée. Et toujours cette poésie et cette humilité japonaise qui font du bien.

À lire en parallèle avec délectation 💕

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